Deux présidents, deux scandales : les similitudes de Joe Biden et Donald Trump
Alors que Joe Biden vient d'être élu président des États-Unis, une affaire de documents confidentiels retrouvés dans un ancien bureau et son domicile privé le met en parallèle avec l'ancien président Donald Trump et son propre scandale d'archives saisies.

Il y a quelques jours encore, l'idée d'un scénario mettant en parallèle les situations de Joe Biden et de Donald Trump aurait semblé impensable. Pourtant, l'affaire des documents confidentiels retrouvés dans un ancien bureau de Joe Biden, puis dans son domicile privé, a inévitablement conduit à la comparaison avec la saga des archives saisies dans la résidence de l'ancien président américain en Floride.
Le 2 novembre dernier, un premier lot de documents classés "secret" a été retrouvé dans un bureau que Joe Biden utilisait de temps à autre entre 2017 et 2019, dans les locaux du Penn Biden Center for Diplomacy and Global Engagement. Ce n'est que deux mois plus tard que les faits ont été révélés par la chaîne CBS, provoquant une tempête médiatique. Jeudi, les avocats de Joe Biden ont annoncé avoir trouvé un second lot de documents à son domicile de Wilmington, dans le Delaware.
Malgré des similitudes, les deux scandales présentent des différences significatives. Donald Trump avait sciemment emporté des documents avec lui, alors que Joe Biden est plus vraisemblablement coupable de négligence. Ses avocats ont immédiatement coopéré avec le Service national des archives, alors que l'ancien président a ignoré les mises en demeure, jusqu'à rendre nécessaire une perquisition sans précédent du FBI et la saisie des documents réclamés à Mar-a-lago. Enfin, les deux affaires n'ont apparemment pas la même ampleur : "un petit nombre" de documents confidentiels chez Biden, des centaines chez Trump.
La désignation jeudi d'un procureur indépendant, Robert Hur, pour faire toute la lumière sur les fautes commises par Joe Biden, établit une sorte d'équivalence avec l'enquête dont Donald Trump fait également l'objet. Le calendrier, deux semaines après l'élection de Joe Biden, n'aide guère celui-ci dans cette affaire qui risque de ternir son image de président élu.