Etranglés par la dette: la situation alarmante des pays les plus pauvres

La dette extérieure des pays les plus pauvres a triplé en dix ans, selon un rapport publié par la Banque mondiale. Selon ce document, la dette totale des 74 pays concernés, dont 39 sont africains, a atteint 1 000 milliards de dollars en 2021. À la fin de cette année, ces États devaient payer 46,2 milliards de dollars chaque année pour honorer leur dette, soit 1,8 % de leur revenu national brut, contre 0,7 % en 2010. En 2022, ce niveau du service de la dette devrait dépasser 62 milliards de dollars, un record depuis le début du siècle.

La dette extérieure des pays les plus pauvres est devenue polymorphe, avec une participation de prêteurs européens et américains, de créanciers privés et de créanciers publics. Selon certains experts, la faute pour cette hausse de la dette extérieure incombe aux politiques d'austérité imposées par les créanciers internationaux aux pays en développement, ainsi qu'aux mauvaises pratiques de gestion de la dette par les gouvernements de ces pays.

La situation est préoccupante, car cette dette extérieure a un impact négatif sur le développement économique et social des pays concernés. La nécessité de restructurer cette dette devient de plus en plus urgente. Toutefois, la tâche ne sera pas facile, car les créanciers sont nombreux et les intérêts divergents. Il est important que des solutions soient trouvées pour soulager la dette extérieure des pays les plus pauvres et leur permettre de se développer de manière durable.